Pourquoi est-il plus sûr de voyager dos à la route ? La raison pour laquelle voyager dos à la route est plus sûre pour les enfants est très simple. Dans un siège auto orienté dos à la route, l’ensemble du corps du bébé est protégé par la coque du siège. En cas d’accident, le dos à la route permet de réduire les blessures graves ou mortelles en protégeant les zones les plus sensibles du corps d’un enfant à savoir la tête, le cou et la colonne vertébrale. Dans un siège auto face à la route, les enfants sont retenus par le harnais mais la tête, proportionnellement plus lourde chez eux, est violemment projetée vers l’avant pouvant causer de graves lésions lors d’un choc. Les experts s’accordent pour dire que le voyage dos à la route est 5 fois plus sûr pour les enfants.
Les Idées Reçues sur le Voyage Dos à la Route
Malgré l’énorme avantage du dos à la route d’un point de vu sécuritaire, beaucoup de parents ont encore de nombreux préjugés sur cette position. Pour vous encourager à voyager dos à la route au delà de l’obligation légale, voyons quelques unes des croyances les plus tenaces.
Mythe N°1 : La position est inconfortable pour les enfants
La position dos à la route est souvent qualifiée comme étant inconfortable par de nombreux parents qui pensent, à tort, que leur enfant est mal à l’aise. Dans les faits, la perception du confort est très différente entre un adulte et un enfant. Les enfants sont souvent plus flexibles que les adultes. Ils jouent, dorment, lisent, mangent et s’assoient parfois dans des positions incongrues. Bien que cela puisse nous paraître inconfortable, les enfants trouveront toujours un moyen de se mettre à l’aise en étirant, posant, croisant ou balançant leurs jambes. Dans le cas où votre enfant se plaint, il est tout simplement conseillé de faire des pauses tout au long du trajet comme c’est le cas pour un adulte.
Mythe N°2 : Mon enfant est assez grand pour être face à la route
Quelle que soit la taille ou le poids de votre enfant, le développement des muscles de son cou et de sa colonne vertébrale sera la même que celle d’un enfant d’une plus petite corpulence. En cas de choc, le risque de blessures graves sera tout aussi important dans un cas comme dans l’autre. C’est pourquoi, avant l’âge de 4 ans, il est conseillé de faire voyager vos enfants dos à la route le plus longtemps possible.
Mythe N°3 : Assis dos à la route, mon enfant est malade
Le mal des transports apparaît généralement à partir de l’âge de 2 ans. Avant l’âge de 2 ans, les enfants sont rarement touchés en raison d’une immaturité cérébrale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ni l’estomac, ni la position dos à la route ne sont responsables du mal des transports. Ce sont les troubles entre la perception visuelle et le fonctionnement de l’oreille interne qui sont à l’origine des informations contradictoires envoyées au cerveau qui provoquent des nausées ou des vomissements symptomatiques du mal des transports. C’est par exemple ce qui peut arriver lorsque votre enfant est davantage stimulé par l’environnement extérieur et le nombre de choses qu’il voit par les vitres une fois passées du cosy au siège auto deuxième âge. Par conséquent, lorsque votre enfant est malade en voiture, il y a fort à parier qu’il le sera aussi bien dos que face à la route.
Mythe N°4 : Mon enfant ne voit rien
Contrairement à ce que nous pensons, les enfants installés dos à la route voient généralement davantage grâce à un champ de vision plus large et une position surélevée. En effet, ils peuvent regarder au choix par la vitre arrière, l’une des deux vitres latérales ou même par le miroir. Contrairement à la position face à la route, leur vision n’est pas gênée par la proximité du siège et de l’appuie-tête avant.
Mythe N°5 : Il n’aime pas le dos à la route et fait des crises
Lorsque votre enfant n’a connu que la position dos à la route jusqu’à l’âge de 15 mois, il n’y a aucune raison pour qu’il souhaite subitement changer. La liste des choses pour lesquelles les plus petits s’énervent, crient, ou pleurent est souvent très longue. En tant que parents, nous voulons ce qu’il y a de mieux en permanence pour nos enfants. Au quotidien, c’est l’une de nos priorités même si cela peut parfois relever de l’impossible (brossage de dents, rangement de chambre, aller se coucher…). Protégez votre enfant et le faire voyager dos à la route, en toute sécurité, devrait légitimement faire partie de vos priorités.
Mythe N°6 : En cas d’accident, ses jambes seront gravement blessées
Bien que cela puisse être une préoccupation légitime, il n’existe à ce jour aucune preuve d’enfant grièvement blessé aux jambes dans un siège auto dos à la route. En réalité, les études (notamment du Children’s Hospital of Philadelphia) ont démontré que les blessures aux jambes étaient plus fréquentes chez les enfants âgés de 1 à 4 ans voyageant face à la route. En effet, lors d’une collision frontale (le type de collision le plus courant), les jambes de l’enfant sont projetées vers l’avant pouvant souvent heurter le dossier du siège passager avant ou la console centrale arrière.
Mythe N°7 : Il est impossible de voir son enfant
Pour voir, mais également pour être vu par vos enfants lorsqu’ils sont assis dos à la route, il existe sur le marché des miroirs qui se positionnent sur l’appuie-tête du siège arrière. Ils coûtent une dizaine d’euros et vous permettent de garder un œil sur bébé en toute sécurité.
Mythe N°8 : Que se passe t’il lors d’un choc arrière ?
D’un point de vue statistique*, les chocs arrières sont beaucoup moins fréquents. Ils engendrent également beaucoup moins de blessures graves que les chocs frontaux. La raison est simple, les forces exercées au moment de l’impact lors d’une collision arrière sont bien moins fortes du fait que les deux véhicules se déplacent dans la même direction. Le corps de l’enfant n’est pas aussi violemment projeté vers l’avant que lors d’un choc frontal où la vitesse des deux véhicules est réduite à zéro en une fraction de secondes.
*Toutes les données sont consultables sur le site de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (OSNIR) et sur la plateforme de diffusion de données publiques de l’État français.
Mythe N°9 : Les sièges auto dos à la route coûtent cher
Il s’agit encore d’une fausse croyance. Tout au long de l’année, il est possible de trouver des sièges auto dos à la route pour un tarif tout à fait abordable. Les premiers prix débutent généralement aux alentours de 200€ pour des modèles pouvant être utilisés jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans (Britax Max-Way ou du siège auto pivotant Joie Spin 360). Cependant, il est possible de trouver des modèles encore moins cher en périodes de soldes ou de promotions (black friday, cyber monday, vente privée…). Vous pouvez également vous orienter vers d’anciens modèles ou vers les collections des années précédentes qui sont souvent bradés par les fabricants pour écouler leurs stocks (Bébé Confort 2wayPearl, Britax Dualfix).
Mythe N°10 : Ma voiture est trop petite
Il existe de nombreux modèles de sièges auto orientés dos à la route disponibles à la vente. Certains modèles peuvent être plus compacts que d’autres (Axkid Minikid 2.0), s’incliner de façon plus ou moins importante (Klippan Triofix Recline) alors que d’autres disposent d’un réglage permettant de réduire ou d’augmenter l’espace disponible pour les jambes de l’enfant. C’est notamment le cas sur le Britax Dualfix i-Size ou sur le BeSafe iZi . Sachez qu’il est également possible de voyager avec votre enfant installé sur le siège avant à condition de désactiver l’airbag. Quoi qu’il arrive, hormis lorsque vous voyagerez avec un passager très grand, vous trouverez forcément un siège dos à la route qui rentrera dans votre (petite) voiture.
A Partir de Quand mon Enfant Peut-Il Être Assis Face à la Route ?
Bien qu’il soit légalement possible d’installer son enfant face à la route à partir de 9 kg ou de 15 mois en fonction de la réglementation (R44/04 ou i-Size) de votre siège auto, nous vous recommandons de laisser votre enfant dos à la route le plus longtemps possible, au moins, jusqu’à l’âge de 4 ans. C’est à partir de l’âge de 4 ans que les muscles de la tête et du cou sont assez développés pour subir, sans trop de traumatismes, la violence d’un choc.